MYCOPHENOLATE MOFETIL ACCORD HEALTHCARE 500 mg, comprimé pelliculé, boîte de 50

Dernière révision : 07/10/2020

Taux de TVA : 2.1%

Prix de vente : 50,50 €

Taux remboursement SS : 100%

Base remboursement SS : 50,50 €

Laboratoire exploitant : ACCORD HEALTHCARE FRANCE

Source : Base Claude Bernard

Le mycophénolate mofétil est contre-indiqué :

· chez les patients présentant une hypersensibilité au mycophénolate mofétil, à l'acide mycophénolique, ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients. Des réactions d'hypersensibilité au mycophénolate mofétil ont été observées (voir rubrique Effets indésirables).

· chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de méthodes contraceptives hautement efficaces (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).

· en l'absence de test de grossesse négatif à l'initiation du traitement chez les femmes en âge de procréer, afin d'éviter toute utilisation involontaire pendant la grossesse (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).

· pendant la grossesse sauf en l'absence d'alternative thérapeutique appropriée afin de prévenir un rejet de greffe (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).

· chez la femme allaitante (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).

Néoplasie

Les patients recevant un traitement immunosuppresseur comportant des associations de médicaments dont le mycophénolate mofétil, sont exposés à un risque accru de lymphomes et d'autres tumeurs, en particulier de la peau (voir rubrique Effets indésirables). Le risque semble plus lié à l'intensité et à la durée de l'immunosuppression qu'à l'utilisation d'un produit donné. Comme recommandation générale pour limiter le risque de cancer de la peau, l'exposition au soleil et aux rayons UV doit être minimisée par le port des vêtements protecteurs et l'utilisation d'un écran solaire à indice de protection élevé.

Infections

Les patients traités par des immunosuppresseurs, dont le mycophénolate mofétil, ont un risque accru d'infections opportunistes (bactérienne, fongique, virale et protozoaire), d'infections mortelles et de sepsis (voir rubrique Effets indésirables). Ces infections incluent des réactivations virales comme l'hépatite B ou l'hépatite C et des infections causées par les polyomavirus (la néphropathie associée au virus BK et la leucoencéphalopathie multifocale progressive LEMP associée au virus JC). Des cas d'hépatites dus à une réactivation d'une hépatite B ou d'une hépatite C ont été rapportés chez les patients porteurs et traités par des immunosuppresseurs.

Ces infections sont souvent liées au degré d'immunosuppression élevé et peuvent conduire à des affections graves ou fatales que les médecins doivent considérer dans le diagnostic différentiel des patients immunodéprimés ayant une altération de la fonction rénale ou des symptômes neurologiques.

Des cas d'hypogammaglobulinémie associés à des infections récurrentes ont été rapportés chez des patients traités par mycophénolate mofétil en association avec d'autres immunosuppresseurs. Pour certains de ces patients, le remplacement du mycophénolate mofétil par un autre immunosuppresseur a conduit à une normalisation des taux sériques d'IgG. Chez les patients, traités par mycophénolate mofétil, présentant des infections récurrentes, un dosage des immunoglobulines sériques doit être effectué. En cas d'hypogammaglobulinémie cliniquement significative et prolongée, une prise en charge appropriée doit être considérée, en tenant compte des effets cytostatiques puissants de l'acide mycophénolique sur les lymphocytes T et B.

Des cas de bronchiectasie ont été rapportés chez les adultes et les enfants traités par mycophénolate mofétil en association avec d'autres immunosuppresseurs. Pour certains de ces patients, le remplacement du mycophénolate mofétil par un autre immunosuppresseur a conduit à une amélioration des symptômes respiratoires. Le risque de bronchiectasie pourrait être associé à l'hypogammaglobulinémie ou à un effet direct sur le poumon. Des cas isolés de pneumopathie interstitielle et de fibrose pulmonaire, dont certains d'évolution fatale, ont également été rapportés (voir rubrique Effets indésirables).

Chez les patients présentant des symptômes pulmonaires persistants, tels que toux et dyspnée, des investigations complémentaires doivent être rapidement menées.

Hématologie et système immunitaire

Chez les patients traités par mycophénolate mofétil, il convient de surveiller l'apparition d'une neutropénie, qui peut être liée au mycophénolate mofétil lui-même, aux traitements concomitants, aux infections virales, ou à une quelconque association de ces facteurs. Chez les patients traités par mycophénolate mofétil la numération sanguine complète doit être contrôlée chaque semaine au cours du premier mois, deux fois par mois le second et le troisième mois puis une fois par mois pendant le reste de la première année. Si une neutropénie apparaît (taux absolu des polynucléaires neutrophiles

<1,3 x 103/µl) il peut être approprié de suspendre ou d'interrompre le traitement par mycophénolate mofétil.

Des cas d'érythroblastopénie ont été rapportés chez des patients traités par le mycophénolate mofétil en association avec d'autres immunosuppresseurs. Le mécanisme par lequel le mycophénolate mofétil induit une érythroblastopénie n'est pas connu. L'érythroblastopénie peut se résoudre après diminution de la posologie ou arrêt du traitement par le mycophénolate mofétil.

Toute modification du traitement par le mycophénolate mofétil doit être uniquement entreprise sous étroite surveillance chez les transplantés afin de limiter le risque de rejet de greffon (voir rubrique Effets indésirables).

Les patients traités par mycophénolate mofétil doivent être informés de la nécessité de contacter immédiatement le médecin pour toute infection, toute ecchymose inexpliquée, tout saignement ou toute autre manifestation de myélosuppression.

Les patients devront être avertis que pendant le traitement au mycophénolate mofétil, les vaccinations peuvent être moins efficaces et qu'il convient d'éviter l'utilisation de vaccins à virus vivant atténué (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). La vaccination antigrippale peut s'avérer utile. Les prescripteurs doivent se référer aux directives nationales relatives à la vaccination antigrippale.

Appareil digestif

Le traitement par mycophénolate mofétil ayant entraîné une augmentation de la fréquence des effets indésirables digestifs, dont de rares cas d'ulcération gastro-intestinale, d'hémorragie ou de perforation, le mycophénolate mofétil devra être administré avec prudence chez les patients ayant une affection digestive sévère évolutive.

Le mycophénolate mofétil est un inhibiteur de l'IMPDH (inosine monophosphate déshydrogénase). Il doit donc être évité chez les patients présentant un déficit congénital rare en hypoxanthine-guanine phosphoribosyl-transférase (HGPRT) telle que le syndrome de Lesch-Nyhan ou de Kelley-Seegmiller.

Interactions

La prudence est de rigueur en cas de modification des schémas thérapeutiques lors de l'association à des immunosuppresseurs qui interfèrent avec le cycle entérohépatique du MPA. Par exemple le passage de la ciclosporine à des immunosuppresseurs dépourvus de cet effet, tels que tacrolimus, sirolimus ou belatacept, et inversement. Cela peut modifier l'exposition au MPA. Les médicaments qui interfèrent avec le cycle entérohépatique du MPA (tels que la cholestyramine, les antibiotiques) doivent être utilisés avec prudence en raison d'une possible diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité de mycophénolate mofétil (voir également rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Un suivi thérapeutique pharmacologique du MPA peut être approprié en cas de changement du traitement associé (par exemple remplacement de la ciclosporine par le tacrolimus ou vice versa) ou pour assurer une immunosuppression adéquate chez les patients à risque immunologique élevé (par exemple : risque de rejet, traitement par antibiotiques).

Il est recommandé de ne pas administrer le mycophénolate mofétil en même temps que l'azathioprine car une telle association n'a pas été étudiée.

Le rapport bénéfice/risque du mycophénolate mofétil en association avec le sirolimus n'a pas été établi (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Populations particulières

Par rapport à des individus plus jeunes, les patients âgés peuvent avoir un risque augmenté de survenue d'événements indésirables tels que certaines infections (incluant la maladie à cytomégalovirus avec invasion tissulaire) et de possibles hémorragies gastro-intestinales et oedèmes pulmonaires (voir rubrique Effets indésirables).

Effets tératogènes

Le mycophénolate est un tératogène majeur chez l'Homme. Des avortements spontanés (taux de 45- 49%) et des malformations congénitales (taux estimé de 23-27%) ont été rapportés après exposition au mycophénolate mofétil (MMF) pendant la grossesse. C'est pourquoi, le mycophénolate mofétil est contre-indiqué pendant la grossesse sauf en l'absence d'alternative thérapeutique appropriée afin de prévenir un rejet de greffe.

Les patientes en âge de procréer doivent être averties des risques et suivre les recommandations fournies en rubrique Fertilité, grossesse et allaitement (par exemple les méthodes de contraception, les tests de grossesse) avant, pendant et après le traitement avec mycophénolate mofétil. Les médecins doivent s'assurer que les patientes prenant du mycophénolate comprennent les risques de malformations pour l'enfant à naître, la nécessité d'une contraception efficace et la nécessité de consulter immédiatement leur médecin en cas de suspicion de grossesse.

Contraception (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement)

Compte-tenu des données cliniques robustes montrant qu'il y a un risque élevé d'avortements spontanés et de malformations congénitales lorsque le mycophénolate mofétil est utilisé au cours de la grossesse, tout doit être mis en oeuvre afin d'éviter une grossesse pendant le traitement. Par conséquent, les femmes en âge de procréer doivent utiliser au moins une méthode de contraception efficace (voir rubrique Contre-indications) avant le début du traitement, pendant le traitement, ainsi que six semaines après l'arrêt du traitement par mycophénolate mofétil ; à moins que l'abstinence ne soit la méthode de contraception choisie. L'utilisation simultanée de deux méthodes de contraception complémentaires est recommandée afin de réduire le risque d'échec de la contraception et de grossesse accidentelle.

Pour obtenir des conseils en matière de contraception masculine, voir la rubrique Fertilité, grossesse et allaitement..

Matériel éducationnel

Afin d'aider les patients à éviter une exposition foetale au mycophénolate et afin de fournir des informations supplémentaires de sécurité importantes, le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché fournira aux professionnels de santé un matériel éducationnel, visant à renforcer les mises en garde relatives à la tératogénicité du mycophénolate, proposant des conseils pour la mise en place d'une contraception préalable au traitement et fournissant des explications sur les tests de grossesse nécessaires. Des informations complètes sur le risque de tératogénicité et sur les mesures de prévention de la grossesse doivent être données par le prescripteur aux femmes en âge de procréer et, le cas échéant, aux hommes.

Précautions additionnelles

Les patients ne doivent pas faire de don du sang pendant le traitement et sur une période d'au moins 6 semaines après l'arrêt du mycophénolate. Les hommes ne doivent pas faire de don de sperme pendant le traitement ainsi que sur une période d'au moins 90 jours après l'arrêt du mycophénolate

Les effets indésirables suivants ont été observés lors des essais cliniques :

Les principaux effets indésirables liés à l'administration du mycophénolate mofétil en association à la ciclosporine et aux corticoïdes sont notamment: diarrhée, leucopénie, septicémie et vomissements. On a constaté une fréquence plus élevée de certains types d'infections (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Tumeurs malignes

Les patients recevant un traitement immunosuppresseur, comportant plusieurs médicaments en association dont le mycophénolate mofétil, sont exposés à un risque accru de lymphomes et d'autres tumeurs malignes, notamment cutanées (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Lors d'essais cliniques contrôlés chez des transplantés rénaux recevant du mycophénolate mofétil (2 g par jour), cardiaques ou hépatiques (2 ou 3 g par jour) en association avec d'autres immunosuppresseurs et suivis pendant plus d'un an, 0,6 % des patients ont développé un syndrome lymphoprolifératif ou un lymphome.

Des cancers cutanés non mélanomateux sont survenus chez 3,6 % des patients ; d'autres types de tumeurs sont survenus chez 1,1 % des patients. Comparées aux données à 1 an, la fréquence de tumeurs malignes n'a pas été modifiée dans les données de tolérance à 3 ans obtenues chez les patients transplantés rénaux ou cardiaques.

Les patients transplantés hépatiques ont été suivis plus d'un an mais moins de 3 ans.

Infections opportunistes

Tous les patients transplantés présentent un risque accru de développer des infections opportunistes ; ce risque augmente avec la charge totale d'immunosuppression (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Chez les patients recevant du mycophénolate mofétil (2 g ou 3g par jour) avec d'autres immunosuppresseurs dans le cadre d'essais cliniques contrôlés réalisés chez des patients transplantés rénaux (2 g par jour), cardiaques et hépatiques suivis pendant au moins 1 an, les infections opportunistes les plus fréquemment observées étaient les candidoses cutanéomuqueuses, virémie ou syndrome à cytomégalovirus (CMV) et herpès. Le pourcentage de patients présentant une virémie ou un syndrome à CMV était de 13,5 %.

Population pédiatrique

Lors d'un essai clinique conduit chez 92 patients âgés de 2 à 18 ans ayant reçu par voie orale 600 mg/m2 de mycophénolate mofétil deux fois par jour, le type et la fréquence des effets indésirables ont été généralement semblables à ceux observés chez les patients adultes ayant reçu 1 g de mycophénolate mofétil deux fois par jour. Toutefois, les effets indésirables suivants, considérés comme liés au traitement, étaient plus fréquents parmi la population pédiatrique, en particulier chez les enfants de moins de 6 ans, comparés aux adultes : diarrhée, septicémie, leucopénie, anémie et infections.

Patients âgés

Les patients âgés (65 ans ou plus) peuvent présenter un risque plus élevé d'effets indésirables dus aux immunosuppresseurs. Les patients âgés traités par mycophénolate mofétil comme composante d'un traitement, peuvent présenter un risque accru, par rapport aux patients plus jeunes, d'apparition de certaines infections (incluant les infections tissulaires invasives à cytomégalovirus) ainsi que d'hémorragie gastro-intestinale ou d'oedème pulmonaire.

Autres effets indésirables

Les effets indésirables, probablement ou possiblement liés au mycophénolate mofétil, rapportés chez

≥ 1/10 et chez ≥ 1/100 à <1/10 des patients traités par le mycophénolate mofétil lors des essais cliniques contrôlés réalisés chez des patients transplantés rénaux (2 g par jour), cardiaques et hépatiques sont répertoriés dans le tableau ci-dessous.

Effets indésirables, probablement ou possiblement liés au mycophénolate mofétil, rapportés chez les patients traités au mycophénolate mofétil lors des essais cliniques réalisés chez des transplantés rénaux, cardiaques et hépatiques, administré en association avec la ciclosporine et des corticoïdes.

Au sein des classes de systèmes-organes, les effets indésirables sont présentés par ordre de fréquence, utilisant les catégories suivantes: très fréquent (≥1/10) ; fréquent (≥1/100 à <1/10) ; peu fréquent (≥1/1,000 à <1/100) ; rare (≥1/10,000 à < 1/1,000) ; très rare (< 1/10,000) ; fréquence indéterminée (ne peut pas être estimé à partir des données disponibles). Au sein de chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.

Classede systèmes-organes Effetsindésirables
Infections et infestations Très fréquent Septicémie, candidose gastro- intestinale, infection des voies urinaires, herpès, herpès zoster (zona).
Fréquent Pneumonie, grippe, infection des voies respiratoires, candidose respiratoire, infection gastro- intestinale, candidose, gastro- entérite, infection, bronchite, pharyngite, sinusite, mycose cutanée, candidose cutanée, candidose vaginale, rhinite.
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl. kystes et polypes) Très fréquent -
Fréquent Carcinome cutané, tumeur cutanée bénigne.
Affections hématologiques et du système lymphatique Très fréquent Leucopénie, thrombopénie, anémie.
Fréquent Pancytopénie, leucocytose.
Troubles du métabolisme et de la nutrition Très fréquent -
Fréquent Acidose, hyperkaliémie, hypokaliémie, hyperglycémie, hypomagnésémie, hypocalcémie, hypercholestérolémie, hyperlipidémie, hypophosphatémie, hyperuricémie, goutte, anorexie.
Affections psychiatriques Très fréquent -
Fréquent Agitation, état confusionnel, dépression, anxiété, raisonnement anormal, insomnie.
Affections du système nerveux Très fréquent -
Fréquent Convulsions, hypertonie, tremblements, somnolence, syndrome myasthénique, vertiges, céphalées, paresthésies, dysgueusie.
Affections cardiaques Très fréquent -
Fréquent Tachycardie.
Affections vasculaires Très fréquent -
Fréquent Hypotension, hypertension, vasodilatation.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinaux Très fréquent -
Fréquent Epanchement pleural, dyspnée, toux.
Affections gastro-intestinaux Très fréquent Vomissements, douleurs abdominales, diarrhée, nausées.
Fréquent Hémorragie gastro-intestinale, péritonite, iléus, colite, ulcère gastrique, ulcère duodénal, gastrite, oesophagite, stomatite, constipation, dyspepsie, flatulence, éructation.
Affections hépatobiliaires Très fréquent -
Fréquent Hépatite, jaunisse, hyperbilirubinémie.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané Très fréquent -
Fréquent Hypertrophie cutanée, éruption cutanée, acné, alopécie,
Affections musculo-squelettiques et systémiques Très fréquent -
Fréquent Arthralgie
Affections du rein et des voies urinaires Très fréquent -
Fréquent Insuffisance rénale
Troubles généraux et anomalies au site d'administration Très fréquent -
Fréquent Œdème, fièvre, frissons, douleurs, malaises, asthénie
Explorations Très fréquent -
Fréquent Augmentation des enzymes hépatiques, hypercréatininémie, Augmentation de la lactate déshydrogénase sanguine, hyperurémie sanguine, Augmentation de la phosphatase alcaline sanguine, perte de poids

Remarque : Lors d'études de phase III, 501 patients ont été traités pour la prévention du rejet en transplantation rénale par 2 g de mycophénolate mofétil par jour ; en transplantation cardiaque 289 ont reçu 3g de mycophénolate mofétil par jour et en transplantation hépatique 277 ont été traités par 2g de mycophénolate mofétil en perfusion IV avec un relais de 3g de mycophénolate mofétil par jour par voie orale.

Les effets indésirables suivants concernent les réactions inattendues observés depuis la commercialisation :

Le type d'effets indésirables observés depuis la commercialisation est semblable à ceux constatés lors des essais contrôlés en greffe rénale, cardiaque ou hépatique. Les autres effets indésirables rapportés depuis la commercialisation sont décrits ci-dessous avec les fréquences rapportées entre parenthèses si sont connues.

Troubles digestifs

Hyperplasie gingivale (≥1/100 à <1/10), colite, dont colite par cytomégalovirus (≥1/100 à <1/10), pancréatite (≥1/100 à <1/10) et atrophie intestinale villeuse.

Infections

Infections graves pouvant mettre en jeu le pronostic vital, incluant, méningite, endocardite, tuberculose et infections à mycobactéries atypiques. Des cas de néphropathie associée au virus BK, ainsi que des cas de leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP), parfois mortels, ont été rapportés chez les patients traités par des immunosuppresseurs, dont le mycophénolate mofétil.

Des cas d'agranulocytose (≥ 1/1000 à <1/100) et de neutropénie ont été rapportées, par conséquent une surveillance régulière des patients prenant du mycophénolate mofétil est conseillé (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). Des cas d'anémie aplasique et de dépression médullaire dont certains d'évolution fatale ont été rapportés chez des patients traités au mycophénolate mofétil.

Affections hématologiques et du système lymphatique

Des cas d'érythroblastopénie ont été rapportés chez des patients traités par le mycophénolate mofétil (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Des cas isolés de morphologie anormale des neutrophiles, dont l'anomalie de Pelger-Huet, ont été observés chez des patients traités par le mycophénolate mofétil. Ces changements ne sont pas liés à une altération de la fonction des neutrophiles. Ils peuvent suggérer un « décalage vers la gauche » de la maturité des neutrophiles dans les investigations hématologiques, qui peut être interprété à tort comme un signe d'infection chez des patients immunosupprimés, tels que ceux qui reçoivent un traitement par le mycophénolate mofétil.

Hypersensibilité:

Des réactions d'hypersensibilité, incluant oedème angioneurotique et réaction anaphylactique, ont été rapportées.

Grossesse, puerperium et conditions périnatales

Des cas d'avortements spontanés ont été rapportés chez des patientes exposées au mycophénolate mofétil, surtout au cours du premier trimestre, voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement.

Affections congénitales

Des malformations congénitales ont été observées après commercialisation chez des enfants de patientes exposées au mycophénolate mofétil en association avec d'autres immunosuppresseurs, voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Quelques cas isolés de maladie pulmonaire interstitielle et de fibrose pulmonaire ont été rapportés chez des patients traités par le mycophénolate mofétil en association avec d'autres immunosuppresseurs, dont certains ont été d'issue fatale. Des cas de bronchiectasie ont également été rapportés chez des enfants et des adultes (fréquence inconnue).

Affections du système immunitaire :

Une hypogammaglobulinémie a été rapportée chez des patients traités par mycophénolate mofétil en association avec d'autres immunosuppresseurs (fréquence inconnue).

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : signalement.social-sante.gouv.fr.

SURVEILLANCE du traitement :
- Numération globulaire : chaque semaine pendant le premier mois de traitement, deux fois par mois au cours des 2ème et 3ème mois et 1 fois par mois pendant le reste de la première année.
- Immunoglobulines sériques chez les patients présentant des infections récurrentes.

TERATOGENICITE :

L’ANSM rappelle la nécessité d’exclure toute utilisation du produit dans des indications non validées par l’AMM, en raison du risque majeur de tératogénicité.

Le risque tératogène (avortements spontanés et de malformations congénitales) en cas d’exposition au cours de la grossesse, doit être pris en compte lors de la prescription chez les femmes en âge de procréer et les hommes sexuellement actifs :

- Avant de débuter un traitement, les femmes en âge de procréer doivent disposer d'un test de grossesse négatif afin d'éviter une exposition involontaire de l'embryon au mycophénolate. Deux tests de grossesse sanguin ou urinaire, avec une sensibilité d'au moins 25 mUI/ml sont recommandés; le deuxième test doit être réalisé dans les 8 à 10 jours après le premier et immédiatement avant de débuter le traitement. Des tests de grossesse doivent être répétés si cela est jugé cliniquement pertinent (mauvaise observance de la contraception, cycles menstruels irréguliers ... ). Les résultats de tous les tests de grossesse doivent être discutés avec la patiente. En cas de grossesse, les patientes doivent être averties de ne pas interrompre leur traitement par elle-même et de la nécessité de consulter immédiatement leur médecin.

Compte tenu du risque important de tératogénicité du mycophénolate, du matériel éducationnel sera mis à disposition des professionnels de santé par le titulaire de l'AMM :

- Un guide supplémentaire à remettre à tous les patients, les alertant sur les risques associés à un traitement par mycophénolate pour l'enfant à naître et expliquant comment réduire ces risques.

- Un formulaire d'accord de soins et de contraception sera remis aux patientes en âge de procréer. Ce formulaire devra être signé par le médecin prescripteur et la patiente lors de chaque prescription initiale annuelle. Ce formulaire conditionnera la délivrance du médicament par le pharmacien.

 

-Les patients de sexe masculin traités par un médicament à base de mycophénolate doivent être informés du risque potentiel de tératogénicité qui conduit à l’utilisation d’une méthode de contraception efficace pendant le traitement et au moins 90 jours après l’arrêt du traitement chez le patient ou sa/ses partenaires féminines.

 

- Pour les patientes susceptibles d’être enceintes, au moins une méthode contraceptive efficace doit être utilisée avant le début du traitement, pendant le traitement et durant 6 semaines après l’arrêt du traitement à base de mycophénolate. L’utilisation de deux méthodes contraceptives est recommandée, mais n’est pas obligatoire.

 

CONSULTER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :
- Signes d'infection (fièvre, mal de gorge).
- Ecchymoses ("bleus") inexpliquées et/ou de saignements.

- Eruption cutanée, gonflement du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge.
- Toux ou difficultés à respirer.
LIMITER les expositions au soleil et aux rayonnements UV en portant des vêtements protecteurs et en utilisant une crème solaire à indice de protection élevé.

NE PAS FAIRE de don du sang pendant le traitement et sur une période d’au moins 6 semaines après l’arrêt du traitement. Les hommes ne doivent pas faire de don de sperme pendant le traitement ainsi que sur une période d’au moins 90 jours après l’arrêt du médicament.

Le traitement sera initié uniquement en présence d'un test de grossesse négatif.

UTILISER une méthode contraceptive efficace chez les patientes en âge de procréer, avant le début du traitement, pendant, ainsi que 6 semaines après l'arrêt du traitement.

Il est conseillé chez les hommes sexuellement actifs ou à leurs partenaires féminines d'UTILISER une méthode de contraception efficace pendant le traitement du patient masculin et durant au moins 90 jours après l'arrêt du traitement.

CONSULTER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de suspicion de grossesse.

Femmes en âge de procréer

La grossesse doit être évitée chez les patientes traitées par mycophénolate. Par conséquent, les femmes en âge de procréer doivent utiliser au moins une méthode de contraception efficace (voir rubrique Contre-indications) avant le début du traitement, pendant le traitement, ainsi que pendant les six semaines après l'arrêt du traitement par mycophénolate mofétil ; à moins que l'abstinence ne soit la méthode de contraception choisie. L'utilisation simultanée de deux méthodes de contraception complémentaires est préférable.

Grossesse

Le mycophénolate mofétil est contre indiqué pendant la grossesse sauf en l'absence d'alternative thérapeutique appropriée pour prévenir un rejet de greffe. Le traitement ne doit pas être initié en l'absence de test de grossesse négatif afin d'éviter une utilisation involontaire pendant la grossesse.

Les patientes en âge de procréer doivent être avertis d'une augmentation du risque de fausse couche et de malformations congénitales en début de traitement et doivent être informés et conseillés sur la prévention et la planification d'une grossesse.

Avant de débuter un traitement par mycophénolate mofétil, il est recommandé que les femmes en âge de procréer disposent de deux tests de grossesse sanguin ou urinaire négatifs avec une sensibilité d'au moins 25 mUI/mL afin d'éviter une exposition involontaire de l'embryon au mycophénolate. Il est recommandé de réaliser le deuxième test 8 à 10 jours après le premier test. Pour les greffes à partir de donneurs décédés, s'il n'est pas possible de réaliser les deux tests séparés de 8 à 10 jours avant le début du traitement (du fait du délai de disponibilité de l'organe pour la greffe), seul le premier test de grossesse devra être réalisé immédiatement avant de débuter le traitement et un deuxième test devra être réalisé 8 à 10 jours plus tard.  Des tests de grossesse doivent être répétés si cela est jugé cliniquement pertinent (par exemple après une mauvaise observance de la contraception). Les résultats de tous les tests de grossesse doivent être discutés avec la patiente. Les patientes doivent être averties de la nécessité de consulter immédiatement leur médecin en cas de grossesse.

Le mycophénolate est un tératogène majeur chez l'Homme, qui augmente le risque d'avortements spontanés et de malformations congénitales en cas d'exposition pendant la grossesse ;

·         Des avortements spontanés ont été rapportés chez 45 à 49 % des femmes enceintes exposées au mycophénolate mofétil, comparé à un taux rapporté de 12 et 33 % chez les patientes ayant bénéficié d'une transplantation d'organe solide et traités par des immunosuppresseurs autres que le mycophénolate mofétil ;

·         Sur la base des données de la littérature, des malformations apparaissent chez 23 à 27% des naissances vivantes chez les femmes exposées au mycophénolate mofétil pendant la grossesse (comparé à 2 à 3% des naissances vivantes dans la population générale et approximativement 4 à 5 % des naissances vivantes chez les patientes ayant bénéficié d'une transplantation d'organe solide et traitées par des immunosuppresseurs autres que le mycophénolate mofétil).

Des malformations congénitales, incluant des cas rapportant des malformations multiples, ont été observées après commercialisation chez des enfants de patientes exposées au mycophénolate mofétil en association avec d'autres immunosuppresseurs durant la grossesse.

Les malformations les plus fréquemment rapportées sont les suivantes :

·         Anomalies de l'oreille (par exemple oreille externe anormalement formée ou absente), atrésie du conduit auditif externe (oreille moyenne) ;

·         Malformations faciales telles que : fente labiale, fente palatine, micrognatie, hypertélorisme des orbites ;

·         Anomalies de l'oeil (par exemple colobomes) ;

·         Cardiopathie congénitale telle que communications interauriculaire et interventriculaire ;

·         Malformations des doigts (par exemple polydactylie, syndactylie) ;

·         Malformations trachéo-oesophagiennes (par exemple atrésie de l'oesophage) ;

·         Malformations du système nerveux telles que spina bifida ;

·         Anomalies rénales.

 

De plus, les malformations suivantes ont été isolément rapportées :

·         Microphtalmie ;

·         Kyste congénital du plexus choroïde ;

·         Agénésie du septum pellucidum ;

·         Agénésie du nerf olfactif.

Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité précliniques).

Hommes

Des données cliniques limitées n'indiquent pas de risque accru de malformations congénitales ou d'avortements spontanés dans les grossesses issues d'un père traité par mycophénolate mofétil.

Le MPA est un puissant tératogène. Il n'est pas établi si le MPA est présent dans le sperme. Les données issues des études effectuées chez l'animal montrent que la quantité maximale de MPA susceptible d'être transmise à la femme est si faible qu'il est peu probable qu'elle produise un quelconque effet. Il a été démontré dans des études chez l'animal que le mycophenolate est génotoxique à des concentrations dépassant les taux d'exposition thérapeutique chez l'Homme mais avec une faible marge, de telle sorte que l'existence d'un risque d'effet génotoxique sur les spermatozoïdes ne peut pas être totalement exclue.

Par conséquent, il est recommandé d'appliquer les mesures de précaution suivantes : il est conseillé aux hommes sexuellement actifs ou à leurs partenaires féminines d'utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement du patient masculin et durant au moins 90 jours après l'arrêt du mycophénolate mofétil. Les patients en âge de procréer doivent être informés des risques éventuels relatifs à la conception d'un enfant et ils doivent en discuter avec un professionnel de santé qualifié.

Allaitement

Il a été montré que le mycophénolate mofétil était excrété dans le lait de rates allaitantes. On ignore si c'est également le cas chez l'être humain. Du fait d'éventuelles réactions indésirables sévères au mycophénolate mofétil chez les enfants allaités, le mycophénolate mofétil est contre-indiqué chez les mères qui allaitent (voir rubrique Contre-indications)

+ Aciclovir

Des concentrations plasmatiques d'aciclovir plus élevées ont été observées lors de l'administration concomitante de mycophénolate mofétil et d'aciclovir comparativement à l'administration d'aciclovir seul. Les modifications de la pharmacocinétique du MPAG (le glucoronide phénolique du MPA) ont été minimales (augmentation du MPAG de 8 %) et ne sont pas considérées comme cliniquement significatives. Etant donné que les concentrations plasmatiques du MPAG sont augmentées en cas d'insuffisance rénale, tout comme les concentrations d'aciclovir, il est possible que le mycophénolate mofétil et l'aciclovir, ou ses prodrogues, comme par exemple, le valaciclovir, soient en compétition au niveau de la sécrétion tubulaire et que cela entraîne une augmentation supplémentaire de la concentration de ces deux substances.

+ Antiacides et inhibiteurs de la pompe à protons (IPP)

Une diminution de l'exposition à l'AMP a été observée lorsque des antiacides, tels que les hydroxydes de magnésium et d'aluminium et les IPP, incluant le lansoprazole et le pantoprazole, ont été administrés avec le mycophénolate mofétil. Lorsque l'on compare les taux de rejet de greffe ou les taux de perte du greffon entre les patients traités par mycophénolate mofétil prenant des IPP par rapport aux patients traités par mycophénolate mofétil ne prenant pas d'IPP, aucune différence significative n'a été observée. Ces données permettent d'extrapoler cette conclusion à tous les antiacides car la réduction de l'exposition au mycophénolate mofétil lorsqu'il est co-administré avec des hydroxydes de magnésium et d'aluminium est considérablement plus faible que lorsqu'il est co- administré avec les IPP.

+ Médicaments interférant avec le cycle entérohépatique (tels que la cholestyramine, la ciclosporine A, les antibiotiques)

La prudence est de rigueur avec les médicaments qui interfèrent avec le cycle entérohépatique car l'efficacité du mycophénolate mofétil pourrait être diminuée.

+ Cholestyramine

L'administration d'une dose unique de 1,5 g de mycophénolate mofétil à des sujets sains ayant préalablement reçu 4 g de cholestyramine trois fois par jour pendant 4 jours a entraîné une diminution de 40 % de l'ASC du MPA (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi et rubrique Propriétés pharmacocinétiques). La prudence est conseillée lors de l'administration concomitante, car l'efficacité de mycophénolate mofétil pourrait être diminuée.

+ Ciclosporine A

Aucune modification de la pharmacocinétique de la ciclosporine A (CsA) par le mycophénolate mofétil n'a été observée. Par contre, en cas d'arrêt d'un traitement concomitant par la ciclosporine, une augmentation d'environ 30 % de l'ASC du MPA doit être attendue. La CsA interfère avec le cycle entérohépatique du MPA. 6 Cela entraîne une diminution de 30 à 50% de l'exposition au MPA chez les patients transplantés rénaux traités par mycophénolate mofétil et CsA, par rapport à ceux recevant des doses similaires de mycophénolate mofétil et sirolimus ou belatacept (voir également rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Inversement, des modifications de l'exposition au MPA sont attendues lorsque les patients sont traités par un immunosuppresseur qui n'interfère pas avec le cycle entéro-hépatique du MPA en remplacement de la ciclosporine.

Les antibiotiques qui éliminent les bactéries productrices de β-glucuronidase dans l'intestin (tels que les aminoglycosides, les céphalosporines, les fluoroquinolones, et les antibiotiques de la classe des pénicillines) peuvent interférer avec le cycle entéro-hépatique du MPA/MPAG entraînant ainsi une diminution de l'exposition systémique du MPA. Les informations concernant les antibiotiques suivants sont disponibles :

Ciprofloxacine ou association amoxicilline - acide clavulanique

Des diminutions d'environ 50 % des concentrations de MPA résiduelles ont été rapportées chez des transplantés rénaux dans les jours qui suivent le début du traitement par ciprofloxacine orale ou par l'association amoxicilline - acide clavulanique. Cet effet tendait à diminuer avec l'utilisation continue de l'antibiotique et à cesser dans les jours suivants l'arrêt de l'antibiotique. Le changement de concentration résiduelle n'implique pas forcément de changements dans l'exposition globale au MPA. Donc, une modification de la posologie de mycophénolate mofétil ne devrait normalement pas être nécessaire en l'absence de signes cliniques de dysfonctionnement du greffon. Cependant, une surveillance médicale étroite doit être réalisée durant l'administration concomitante et peu après l'arrêt du traitement antibiotique.

Norfloxacine et métronidazole

Chez des volontaires sains, aucune interaction significative n'a été observée lorsque mycophénolate mofétil était administré, soit en association avec la norfloxacine, soit en association avec le métronidazole. Cependant, l'association de norfloxacine et de métronidazole a diminué l'exposition au MPA d'environ 30 % après administration d'une dose unique de mycophénolate mofétil.

Triméthoprime/sulfaméthoxazole

Aucune répercussion sur la biodisponibilité du MPA n'a été constatée.

+ Médicaments qui affectent la glucuronidation (tels que l'isavuconazole, le telmisartan)

L'administration concomitante de médicaments inhibant la glucuronidation du MPA peut augmenter l'exposition au MPA. La prudence est recommandée lors de l'administration concomitante de ces médicaments avec mycophénolate mofétil.

+ Isavuconazole

Une augmentation de l'ASC0-∞ de 35 % a été observée lors de l'administration concomitante de l'isavuconazole.

+ Telmisartan

L'administration concomitante de telmisartan et de mycophénolate mofétil entraîne une diminution des concentrations de MPA d'environ 30%. Le telmisartan modifie l'élimination du MPA en augmentant l'expression du PPAR gamma (récepteur gamma activé par les proliférateurs de péroxysomes), ce qui résulte en une augmentation de l'expression et de l'activité de l'UGT1A9. La comparaison des taux de rejet, des taux de perte du greffon ou des profils d'évènements indésirables entre les patients traités par mycophénolate mofétil seul ou en association avec le telmisartan n'a pas mis en évidence de conséquences cliniques de cette interaction pharmacocinétique.

+ Ganciclovir

Du fait d'une part, des résultats d'une étude d'administration d'une dose unique selon les posologies recommandées de mycophénolate oral et de ganciclovir par voie IV et d'autre part des effets connus de l'insuffisance rénale sur les paramètres pharmacocinétiques du mycophénolate mofétil (voir rubrique Posologie et mode d'administration) et du ganciclovir, on peut prévoir que l'administration simultanée de ces molécules (qui exercent une compétition au niveau de l'élimination tubulaire rénale) entraînera des augmentations des taux sanguins de MPAG et de ganciclovir. Aucune modification importante des paramètres pharmacocinétiques du MPA n'est prévisible et l'adaptation des doses du mycophénolate mofétil n'est pas nécessaire. Lorsque les patients traités simultanément par mycophénolate mofétil et ganciclovir ou ses prodrogues comme par exemple le valganciclovir, présentent une insuffisance rénale, ils doivent recevoir les doses recommandées de ganciclovir et être soumis à une surveillance rigoureuse.

+ Contraceptifs oraux

La pharmacocinétique et la pharmacodynamique des contraceptifs oraux n'ont pas été affectées lors de l'administration simultanée du mycophénolate mofétil (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

+ Rifampicine

Chez les patients ne prenant pas également de ciclosporine, l'administration concomitante de mycophénolate mofétil et de rifampicine a entraîné une diminution de l'exposition au MPA (ASC0-12h) de 18 % à 70 %. Il est recommandé de surveiller les niveaux d'exposition au MPA et d'adapter les doses de mycophénolate mofétil en conséquence afin de maintenir l'efficacité clinique lorsque la rifampicine est administrée de façon concomitante.

+ Sévélamer

Une diminution de la concentration maximale (Cmax) du MPA et de l'ASC (0-12h) de 30 % et 25 % respectivement, a été observée lors de l'administration concomitante de mycophénolate mofétil et de sévélamer sans aucune conséquence clinique (c'est-à-dire rejet du greffon). Il est cependant recommandé d'administrer le mycophénolate mofétil au moins une heure avant ou trois heures après la prise de sévélamer afin de limiter l'impact sur l'absorption du MPA. Il n'existe aucune donnée sur le mycophénolate mofétil administré avec des chélateurs du phosphate autres que le sévélamer.

 

+ Tacrolimus

Chez les patients transplantés hépatiques recevant le mycophénolate mofétil et le tacrolimus, l'ASC et la Cmax du MPA, le métabolite actif du mycophénolate mofétil, n'ont pas été affectées de manière significative par l'administration concomitante de tacrolimus. Par contre une augmentation d'environ 20 % de l'ASC du tacrolimus a été observée lors de l'administration de doses réitérées de mycophénolate mofétil (à la dose de 1,5 g deux fois par jour) chez ces patients recevant du tacrolimus. Cependant, chez les patients transplantés rénaux, la concentration en tacrolimus n'a pas semblé affectée par le mycophénolate mofétil (voir également rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Vaccins à virus vivant

Les vaccins à virus vivant ne devront pas être administrés aux patients ayant une réponse immunitaire altérée. La réponse humorale aux autres vaccins peut être diminuée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Population pédiatrique

Les études d'interactions ont été réalisées uniquement chez l'adulte.

Interaction potentielle

L'administration simultanée de probénécide et de mycophénolate mofétil chez le singe entraîne une augmentation d'un facteur 3 de l'ASC du MPAG plasmatique. D'autres substances connues pour être sécrétées dans les tubules rénaux peuvent donc entrer en compétition avec le MPAG, d'où une possible augmentation de la concentration plasmatique de MPAG ou de l'autre substance soumise à la sécrétion tubulaire.

La mise en oeuvre et le suivi du traitement par mycophénolate mofétil doivent être effectués par des médecins spécialistes des transplantations ayant les compétences correspondantes.

Posologie

Utilisation en transplantation rénale :

Adultes : Par voie orale, le mycophénolate mofétil doit être initié dans les 72 heures suivant la greffe. La dose recommandée chez les transplantés rénaux est de 1 g deux fois par jour (dose quotidienne de 2 g).

Population pédiatrique âgée de 2 à 18 ans : La dose recommandée de mycophénolate mofétil est de 600 mg/m2 administrée par voie orale deux fois par jour (jusqu'à un maximum de 2 g par jour). Les comprimés de mycophénolate mofétil 500 mg ne doivent être prescrits qu'aux patients dont la surface corporelle est supérieure à 1,5 m2, à une dose de 1 g deux fois par jour (dose quotidienne de 2 g). Etant donné que certains effets indésirables surviennent à une fréquence supérieure dans cette tranche d'âge (voir rubrique Effets indésirables) par rapport aux adultes, une réduction temporaire de la dose ou une interruption peut être nécessaire ; ceci devra prendre en compte les facteurs cliniques pertinents dont la gravité de la réaction.

Population pédiatrique âgée de moins de 2 ans : Les données d'efficacité et de tolérance chez les enfants âgés de moins de 2 ans sont limitées. Elles sont insuffisantes pour recommander une posologie et par conséquent, l'utilisation n'est pas recommandée dans cette tranche d'âge.

Utilisation en transplantation cardiaque :

Adultes : Par voie orale, le mycophénolate mofétil doit être initié dans les 5 jours suivant la greffe cardiaque. La dose recommandée chez les transplantés cardiaques est de 1,5 g deux fois par jour (dose quotidienne de 3 g).

Population pédiatrique: Aucune donnée concernant la transplantation cardiaque n'est disponible en pédiatrie.

 

Utilisation en transplantation hépatique :

Adultes : Le mycophénolate mofétil devra être administré par voie intraveineuse pendant les 4 premiers jours suivant la transplantation hépatique, avec un relais du mycophénolate mofétil par voie orale dès qu'il peut être toléré. La dose recommandée chez les transplantés hépatique est de 1,5 g deux fois par jour (dose quotidienne de 3 g).

Population pédiatrique: Aucune donnée concernant la transplantation hépatique n'est disponible en pédiatrie.

Patients âgés: La dose recommandée de 1 g deux fois par jour chez les transplantés rénaux et de 1,5 g deux fois par jour chez les transplantés cardiaques ou hépatiques sont appropriées pour les patients âgés.

Insuffisance rénale :

Chez les transplantés rénaux atteints d'insuffisance rénale chronique sévère (débit de filtration glomérulaire < 25 ml/min/1,73 m2), il convient d'éviter d'administrer des doses supérieures à 1 g deux fois par jour, en dehors de la période immédiatement postérieure à la greffe. Ces patients doivent en outre faire l'objet d'une surveillance attentive. Chez les patients présentant un retard à la reprise de fonction du greffon rénal après l'opération, il n'est pas nécessaire d'adapter la dose (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Aucune donnée n'est disponible concernant les transplantés cardiaques ou hépatiques atteints d'insuffisance rénale chronique sévère.

Insuffisance hépatique sévère :

Aucune adaptation de dose n'est nécessaire chez les transplantés rénaux atteints de maladie hépatique parenchymateuse sévère. Aucune donnée n'est disponible concernant les transplantés cardiaques atteints de maladie hépatique parenchymateuse sévère.

Traitement pendant les épisodes de rejet :

L'acide mycophénolique (MPA) est le métabolite actif du mycophénolate mofétil. Le rejet de greffe rénale n'entraîne aucune modification de la pharmacocinétique du MPA ; une diminution de la dose de mycophénolate mofétil ou une interruption du traitement n'est pas nécessaire. L'ajustement de la dose de mycophénolate mofétil en cas de rejet de greffe cardiaque n'est pas justifié. Aucune donnée pharmacocinétique n'est disponible en cas de rejet de greffe hépatique.

Mode d'administration

Administration par voie orale.

Précautions à prendre avant la manipulation ou l'administration du médicament

Le mycophénolate mofétil ayant montré des effets tératogènes chez le rat et le lapin, il ne faut pas écraser les comprimés de mycophénolate mofétil

Des cas de surdosage au mycophénolate mofétil ont été rapportés au cours d'essais cliniques ainsi que depuis la commercialisation. Dans un grand nombre de ces cas, aucun effet indésirable n'a été rapporté. Dans les cas de surdosage au cours desquels des effets indésirables ont été rapportés, ces événements reflétaient le profil de tolérance connu du médicament.

On s'attend à ce qu'un surdosage de mycophénolate mofétil entraîne éventuellement une immunosuppression excessive et augmente la sensibilité aux infections et à la myélosuppression (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi). S'il apparaît une neutropénie, le traitement par mycophénolate mofétil doit être immédiatement interrompu ou la dose réduite (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

L'hémodialyse ne semble pas permettre une élimination de quantités cliniquement importantes de MPA ou de MPAG. Les agents chélateurs des acides biliaires, tels que la cholestyramine, peuvent éliminer le MPA en diminuant la recirculation liée au cycle entéro-hépatique du médicament (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Classe pharmacothérapeutique : agents immunosuppresseurs, code ATC: L04AA06.

Mécanisme d'action

Le mycophénolate mofétil est l'ester 2-morpholinoéthylique du MPA. Le MPA est un inhibiteur puissant, sélectif, non compétitif et réversible de l'inosine monophosphate déshydrogénase; il inhibe donc, sans être incorporé à l'ADN, la synthèse de novo des nucléotides à base de guanidine. Etant donné que la prolifération des lymphocytes T et B dépend essentiellement de la synthèse de novo des purines et que d'autres types de cellules peuvent utiliser des voies métaboliques de suppléance, le MPA a un effet cytostatique plus marqué sur les lymphocytes que sur les autres cellules.

Absorption

Après administration orale, le mycophénolate mofétil subit une absorption rapide et complète et est complètement transformé en son métabolite actif, le MPA. La suppression du rejet aigu suite à une transplantation rénale montre que l'activité immunosuppressive du mycophénolate mofétil est corrélée à la concentration du MPA. La biodisponibilité moyenne du mycophénolate mofétil oral, basée sur l'ASC du MPA, est de 94 % par rapport au mycophénolate mofétil IV. L'alimentation n'a aucun effet sur l'absorption (ASC du MPA) du mycophénolate mofétil lorsqu'il est administré à des doses de 1,5 deux fois par jour à des patients transplantés rénaux. Toutefois, la Cmax du MPA a été diminuée de 40 % en présence d'aliments. Le mycophénolate mofétil n'est pas mesurable dans le plasma après administration orale.

Distribution

Du fait du cycle entérohépatique, on observe en général 6 à 12 heures après l'administration du médicament des augmentations secondaires de la concentration plasmatique du MPA lLASC du MPA diminue d'environ 40 % lorsque le mycophénolate mofétil est administré en même temps que la cholestyramine (4g trois fois par jour), indiquant qu'il existe une importante recirculation liée au cycle entérohépatique.

Aux concentrations cliniquement efficaces, le MPA est lié à 97 % à l'albumine plasmatique.

Biotransformation

Le MPA est métabolisé principalement par la glucuronyl-transférase (isoforme UGT1A9) en glucuronide phénolique du MPA (MPAG), inactif. In vivo, MPAG est reconverti en MPA libre via le cycle entérohépatique. Un acyl-glucuronide (AcMPAG) minoritaire est également formé. L'AcMPAG est pharmacologiquement actif et pourrait être responsable de certains des effets indésirables du MMF (diarrhée, leucopénie).

Élimination

Une quantité négligeable de substance est excrétée dans l'urine sous forme de MPA (< 1 % de la dose). Une dose de mycophénolate mofétil radio marqué administrée par voie orale a été intégralement retrouvée à raison de 93 % dans l'urine et de 6 % dans les fèces. La majorité (87 % environ) de la dose administrée est excrétée dans l'urine sous forme de MPAG.

Aux doses utilisées en clinique, le MPA et MPAG ne sont pas soustraits par hémodialyse. Toutefois, à des concentrations plasmatiques de MPAG élevées (> 100µg/ml), de faibles quantités de MPAG sont éliminées. En interférant avec le cycle entérohépatique du médicament, les chélateurs des acides biliaires tels que la cholestyramine diminuent l'AUC du MPA (voir section Surdosage). L'élimination du MPA dépend de plusieurs transporteurs. Les polypeptides transporteurs d'anions organiques (OATPs) et la protéine 2 associée à la multirésistance aux médicaments (MRP2) sont impliqués dans l'élimination du MPA. Les isoformes OATP, MRP2 et la protéine de résistance des cancers du sein (BCRP) sont des transporteurs associés à l'excrétion biliaire des glucuronides. La protéine 1 de multirésistance médicamenteuse (MDR1) est également capable de transporter le MPA, mais sa contribution semble limitée au processus d'absorption. Dans le rein, le MPA et ses métabolites interagissent fortement avec les transporteurs rénaux des anions organiques.

Au cours de la période suivant immédiatement la transplantation (moins de 40 jours après la greffe), chez les patients transplantés rénaux, cardiaques et hépatiques, les valeurs moyennes d'ASC et de Cmax du MPA étaient respectivement d'environ 30 % et 40 % inférieures aux valeurs observées au cours de la période tardive après transplantation (3 à 6 mois après transplantation).

Populations particulières

Insuffisance rénale

Dans un essai en dose unique (6 sujets par groupe), l'ASC moyenne du MPA plasmatique chez les patients atteints d'insuffisance rénale chronique sévère (débit de filtration glomérulaire < 25 ml/min/1,73 m2) était 28 à 75 % supérieures aux ASC moyennes observées chez les sujets sains ou chez les patients souffrant d'insuffisance rénale moins sévère. Cependant, l'ASC moyenne du MPAG après administration d'une dose unique chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère était 3 à 6 fois plus élevée que celle observée chez les sujets sains ou les patients présentant une insuffisance rénale modérée, ce qui concorde avec l'élimination rénale connue du MPAG. Aucune étude n'a été réalisée avec des doses multiples de mycophénolate mofétil chez des patients souffrant d'insuffisance rénale chronique sévère. Aucune donnée n'est disponible pour les patients transplantés cardiaques ou hépatiques atteints d'une insuffisance rénale chronique grave.

Retard à la reprise de fonction du greffon rénal :

Chez les patients présentant un retard à la reprise de fonction du greffon rénal après transplantation, l'ASC moyenne du MPA (entre 0 et 12h) était comparable à celle observée chez les patients transplantés qui ne présentaient pas de retard à la reprise de fonction du greffon. L'ASC moyenne du MPAG plasmatique (entre 0 et 12h) était 2 à 3 fois plus importante que chez les patients qui ne présentaient pas de retard à la reprise de fonction du greffon. Il peut se produire une élévation transitoire de la fraction libre et de la concentration plasmatique du MPA chez les patients présentant un retard à la reprise de fonction du greffon. Il n'apparait pas nécessaire d'adapter la posologie de mycophénolate mofétil.

Atteinte hépatique:

Chez des volontaires atteints de cirrhose alcoolique, le processus de glucuronidation hépatique du MPA a été relativement peu affecté par l'atteinte du parenchyme hépatique. Les effets d'une hépatopathie sur ce processus sont probablement fonction du type d'affection. Toutefois, une hépatopathie consistant en une atteinte prédominante de la fonction biliaire, par exemple une cirrhose biliaire primitive, peut avoir des effets différents.

Population pédiatrique

Les paramètres pharmacocinétiques ont été évalués chez 49 enfants transplantés rénaux ayant reçu par voie orale 600 mg/m2 de mycophénolate mofétil deux fois par jour. Les ASC du MPA obtenues avec cette dose sont équivalentes à celles observées chez les adultes transplantés rénaux recevant du mycophénolate mofétil à la dose de 1 g deux fois par jour en phase précoce et tardive de post transplantation. Quel que soit le groupe d'âge considéré, les ASC du MPA étaient équivalentes en période précoce et tardive de post transplantation.

Patients âgés:

Les paramètres pharmacocinétiques du mycophénolate mofétil chez le sujet âgé n'ont pas été totalement évalués.

Contraceptifs oraux :

Une étude a été menée chez 18 femmes non transplantées (ne prenant pas d'autres immunosuppresseurs) auxquelles on administrait simultanément du mycophénolate mofétil (1g deux fois par jour) et des oestro-progestatifs oraux contenant de l'éthinylestradiol (0,02 mg à 0,04 mg) et du lévonorgestrel (0,05 mg à 0,15 mg), du désogestrel (0,15 mg) ou du gestodène (0,05 mg à 0,10 mg) sur 3 cycles menstruels consécutifs. Les résultats de cette étude ont montré l'absence d'influence cliniquement pertinente du mycophénolate mofétil sur l'action suppressive de l'ovulation des contraceptifs oraux. Les taux sériques de la LH, FSH et de la progestérone n'ont pas été significativement modifiés. La pharmacocinétique des contraceptifs oraux n'a pas été modifiée lors de l'administration simultanée de mycophénolate mofétil (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Dans des modèles expérimentaux le mycophénolate mofétil n'a fait preuve d'aucun effet tumorigène. La dose la plus forte testée lors des études animales de carcinogénicité a conduit à une exposition systémique (ASC ou Cmax) 2 à 3 fois supérieure à celle observée chez des patients transplantés rénaux traités à la dose recommandée de 2 g/jour et 1,3 à 2 fois supérieure à celle observée chez les patients transplantés cardiaques à la dose recommandée de 3g/jour.

Deux tests du potentiel génotoxique (test in vitro du lymphome de souris et test in vivo du micronoyau de moelle osseuse de souris) ont montré que le mycophénolate mofétil est potentiellement capable d'induire des aberrations chromosomiques. Ces effets peuvent être liés au mode d'action pharmacodynamique, c'est-à-dire l'inhibition de la synthèse des nucléotides des cellules sensibles. D'autres tests in vitro mettant en évidence la mutation génique n'ont pas démontré d'activité génotoxique.

Le mycophénolate mofétil n'a pas eu d'effet sur la fertilité de rats mâles à des doses orales atteignant 20 mg/kg/jour. L'exposition systémique à cette dose représente 2 à 3 fois celle obtenue chez l'homme à la dose recommandée de 2 g/jour chez les patients transplantés rénaux et 1,3 à 2 fois celle à la dose recommandée de 3g /jour chez les patients transplantés cardiaques.

Dans une étude sur la fertilité et la reproduction femelle menée sur des rates, des doses orales de 4,5 mg/kg/jour ont provoqué des malformations (dont une anophtalmie, une agnathie, et une hydrocéphalie) chez les descendants de première génération en l'absence de toxicité maternelle. L'exposition systémique à cette dose représentait environ 0,5 fois l'exposition clinique à la dose clinique recommandée de 2g/jour chez les patients transplantés rénaux et environ 0,3 fois celle à la dose clinique recommandée de 3g /jour chez les patients transplantés cardiaques. Aucun effet sur la fertilité ou la reproduction n'a été constaté chez les femelles de première génération ni à la génération suivante.

Lors d'études de tératogénèse chez le rat et le lapin, des résorptions et des anomalies foetales se sont produites chez le rat à 6 mg/kg/jour (dont anophtalmie, agnathie et hydrocéphalie) et chez le lapin à 90 mg/kg/jour (parmi lesquelles des anomalies cardiovasculaires et rénales, telles qu'ectopia cordis (ectopie cardiaque) et reins ectopiques, hernie diaphragmatique ou ombilicale), en l'absence de toxicité maternelle. L'exposition systémique à ces doses était environ inférieure ou égale à la moitié de celle obtenue chez les patients transplantés rénaux à la dose clinique recommandée de 2g/jour et environ 0,3 fois celle obtenue chez les patients transplantés cardiaques à la dose clinique recommandée de 3g /jour (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).

Le système hématopoïétique et les organes lymphoïdes étaient les principaux organes affectés dans les études de toxicologie menés avec le mycophénolate mofétil chez le rat, la souris, le chien et le singe. Ces effets se sont produits à des niveaux d'exposition systémique équivalents ou inférieurs à l'exposition clinique observée à la dose recommandée de 2g/jour pour les transplantés rénaux. Des effets gastro-intestinaux ont été observés chez le chien à des niveaux d'exposition systémique équivalents ou inférieurs à l'exposition clinique aux doses recommandées. Des effets gastro- intestinaux et des effets rénaux correspondant à une déshydratation ont également été observés chez le singe à la dose la plus élevée (niveaux d'exposition systémique équivalents ou supérieurs à l'exposition clinique). Le profil de toxicité non clinique du mycophénolate mofétil semble correspondre aux effets indésirables observés lors des essais cliniques humains. Les données de tolérance chez les patients sont ainsi confirmées (voir rubrique Effets indésirables).

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Liste I.

Prescription initiale hospitalière annuelle. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement : pour les femmes susceptibles de procréer, la prescription hospitalière annuelle nécessite le recueil d'un accord de soins ; la délivrance ne peut se faire qu'après avoir vérifié que cet accord de soins a été recueilli.


Comprimé pelliculé.

Comprimé pelliculé en forme de gélule, biconvexe, de couleur violette, portant l'inscription en creux « AHI » sur une face et « 500 » sur l'autre face.

50 comprimés pelliculés sous plaquettes blanc opaque en PVC/PVDC/Alu.

Mycophénolate mofétil.......................................................................................................... 500 mg

Pour un comprimé pelliculé.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.

Noyau :

Cellulose microcristalline, povidone K-90, hydroxypropylcellulose, talc purifié, croscarmellose sodique, stéarate de magnésium.

Pelliculage :

OPADRY 03B50110 violet [hypromellose, dioxyde de titane (E171), macrogol 400, indigotine (E132), oxyde de fer rouge (E172), oxyde de fer noir (E172)], talc purifié.